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Page:Julie Philosophe, 1886.djvu/24

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mais, elle-même pressée par un vigoureux chirurgien major des Gardes-Françaises, elle fermait les yeux sur les dangers que courait ce qu’elle avait encore la manie d’appeler ma vertu.

Ce chirurgien pour qui j’avais à juste titre, je pense, un respect très filial, était un homme assez bien élevé, qui d’ailleurs ne voyait pas avec indifférence mes charmes se développer. Il me trouvait de l’esprit et avait pensé qu’on pouvait le cultiver avec succès. Dès lors pour commencer à me donner des preuves de l’intérêt qu’il prenait à moi, il me proposa un maître de dessin de ses amis qui s’offrait de me donner gratuitement ses leçons. J’acceptai avec empressement une proposition qui flattait mon inclination, et le maître parut.

M. Darmancourt (c’est le nom de ce peintre) avait bien ses petites intentions en m’offrant ses soins. Aussi dès la première visite, il me donna des preuves qui n’étaient point équivoques d’un goût décidé pour moi. Vous avez, me dit-il,