rement, je ne regretterai point ce que
j’ai éprouvé. Mon libérateur loua beaucoup
cette façon de penser, qu’il appela
un dévouement généreux. Comme non-seulement
j’avais été exposée à perdre
la vie, mais que je me voyais encore
privée de tous mes effets qu’on m’avait
même enlevé ce que j’avais sur moi, et
surtout mon portefeuille où était la
lettre de change dont la générosité de
M. de Calonne m’avait gratifiée, je
témoignai au Chirurgien mes inquiétudes
sur la situation où j’allais me trouver
de nouveau. — Cessez d’être
inquiète, me dit-il, je ne suis point riche,
mais vous pouvez disposer de tout ce
que j’ai ; je vous regarde comme un être
à qui j’ai donné une nouvelle existence ;
il me semble voir en vous mon ouvrage,
et cette considération seule m’attacherait
à vous, indépendamment de l’intérêt que
doit m’inspirer votre malheur. Il ajouta
que je pouvais encore recourir à la
Municipalité, lui exposer ce qui m’était
arrivé, qu’il ne doutait pas qu’on ne fît
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