Aller au contenu

Page:Julie Philosophe, 1886.djvu/350

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 340 —


son esprit, il remit sur le tapis sa transition de la veille ; il s’y prit si adroitement, il me donna de si bonnes raisons, que je ne pus me refuser à admettre cette figure de rhétorique. Une femme patriote peut-elle refuser quelque chose à un membre des États-généraux ?… Oh, Messieurs les Représentants de la nation, que vous êtes heureux : vous êtes assurés de ne pas trouver une seule cruelle dans Paris. Quelle est celle d’entre nos aimables citoyennes, qui ne se ferait pas gloire d’aider à vous délasser des travaux importants auxquels vous vous livrez ? Quelle est celle qui ne voudrait pas par ce généreux dévouement acquérir des droits à la reconnaissance de vos concitoyens ? Il est vrai que quelques maris pourraient trouver que c’est pousser trop loin le zèle patriotique, mais nos Parisiens, en général, ne sont pas accoutumés à y regarder de si près avec leurs chastes moitiés, et dans la nouvelle ardeur qui les transporte, je suis assurée qu’il n’y en a pas un qui ne consentît de bon