reux, que de vivre de racines ou d’une
chair mal apprêtée, et de ne boire que
de l’eau ; il est plus agréable, sans doute,
de se trouver au milieu d’une ville où
le plaisir et la joie se rencontrent à chaque
pas et s’offrent à vous sous mille
formes variées, que d’errer presque nu
dans les forêts, exposé à toutes les
intempéries de l’air et des saisons. Que
ces philosophes qui voudraient mettre
l’homme au niveau de la brute et le
faire vivre comme elle, cessent donc
d’étaler dans un tissu plus ou moins
spécieux de sophismes, un système qui
n’aura jamais de partisans ; leur conduite
à eux mêmes n’est-elle pas sans
cesse en contradiction avec leurs raisonnements ?
A-t-on déjà vu quelqu’un de
ces Messieurs mettre leur système en
pratique, quitter la société pour se
retirer dans les bois et y vivre avec les
animaux, leurs prétendus frères ? Toi
seul, divin Jean-Jacques, tu as constamment
suivi tes principes ; tes actions se
sont toujours accordées avec tes paroles ;
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