parfaite indépendance. L’homme aime
à être libre en tout, et c’est dans cette
situation qu’il l’est le plus. Lié seulement
par les lois naturelles et sociales, il fait
ce qu’il veut, il jouit à sa manière ; le
repos a d’autant plus de charmes pour
lui, qu’il le fait succéder à mille occupations
variées et à son choix ; le travail
même est un plaisir pour lui, parce qu’il
n’est point forcé : il n’est rien qui nous
coûte, rien qui soit pénible pour nous,
lorsque nous l’exerçons librement.
Telle fut la vie que je menai pendant quelque temps à Bruxelles ; mes jours s’écoulaient dans une suite ininterrompue de plaisirs variés dont mon intimité avec M. Vander Noot était pour moi la source ; enfin je jouissais du même sort dont j’avais joui avec M. de Calonne à Londres. Vivent les Ministres et les ex-Ministres pour rendre les femmes heureuses, du moins par la générosité !… J’avais de plus un agrément dont j’avais été privée en Angleterre ; celui du langage ; en outre, les mœurs et les usages