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Page:Julie Philosophe, 1886.djvu/394

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selle, ajouta t-il, en me regardant d’un air aigre-doux, je vous félicite de votre nouvelle conquête ; je vois que vous savez admirablement employer votre temps ; au reste je ne puis vous laisser en meilleure compagnie, et sûrement en passant de mes mains dans celles de mon collègue, vous ne ferez que gagner. En achevant ces mots, il souhaita le bon jour au Chanoine et il s’éloigna.

Van Eupen, après s’être remis de son émotion, prit aussi le parti de rire de cette aventure, et comme en fait de gaîté je ne suis jamais en reste, j’en fis de même de mon côté. Lorsque nous eûmes ri de tout notre cœur : La chose singulière, dit le Chanoine ; cet amant auquel vous vouliez rester si fidèle, n’était donc autre que Vander Noot ? Il fallait me le dire, car en effet, un homme comme lui mérite bien la constance d’une femme, et ma distinction ne peut plus s’appliquer qu’à mon état. Au reste, ajouta-t-il, puisqu’il me cède ses droits, comme ses dernières paroles l’annon-