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Page:Julie Philosophe, 1886.djvu/507

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différence, et de ce côté vous pouvez prétendre à tout.

Jérôme était transporté de joie ; je l’embrassai en lui jurant que je n’aurais jamais d’autre époux que lui ; il m’assura de son côté que du premier moment qu’il m’avait vue, il s’était senti entraîné vers moi par une force invincible, que le respect l’avait toujours empêché de me témoigner de bouche la tendresse qu’il avait conçue pour moi, mais que ses yeux l’avaient sans doute trahi, puisque j’avais su y démêler la nature du sentiment que j’avais fait naître dans son cœur. — Le même jour je m’ouvris à ses parents ; on peut juger si ma proposition les surprit agréablement, ils me prenaient pour quelque personne d’importance : Je ne crus pas devoir les laisser dans cette erreur ; tout détour avec ces bonnes gens répugnait à ma sincérité ; je leur dis donc qui j’étais, et leur fis un récit succinct de ma vie, en glissant toutefois rapidement sur mes aventures galantes, et adoucissant tout

  
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