tendre, leur procurent l’une, et de jolies
filles de toutes les nations leur donnent
l’autre moyennant une certaine rétribution.
Je fus bientôt instruite des us et
coutumes de cette maison, et force me
fut de m’y conformer. D’un côté la diminution
de mes finances, de l’autre mon
goût pour le plaisir qui n’avait fait que
s’accroître, me déterminèrent. Ce goût,
en se dirigeant insensiblement sur tous
les hommes en général, avait entièrement
détruit l’être fantastique que mon
imagination s’était créé dans ma première
jeunesse, et qu’elle s’était plu à embellir
de tous les attraits qui pouvaient
m’y attacher.
Il n’est point d’état dans la vie qui n’ait ses désagréments ; la peine dans ce bas monde se trouve toujours à côté du plaisir ; elle naît même souvent de lui. Parmi la foule des sacrificateurs que l’attrait de la jouissance attirait au musico, il s’en trouvait qui étaient plutôt faits pour repousser la volupté que pour la faire naître. Je devais me prêter à