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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

En achevant ces mots, il quitta Çîlabhadra et sortit. Il se dirigea alors vers le couvent bâti par le roi Yeou-wang (Bâlàditya). Celui-ci l’établit dans un pavillon à double étage de la maison de Khio-hien (Bouddhabhadra), et lui offrit, pendant sept jours, tout ce qui lui était nécessaire. Ensuite il le plaça dans une maisoD magnifique, située au nord de celle de Hoa-fa-pou-sa (du Bôdhisattva Dharmapâla), et lui fournit toutes sortes de provisions. Chaque jour, Uioaen-thsang recevait cait fi-uils de Tchen-pou-lo (Djambira), vingt fruits de Pwlang (Poùga), vingt fruits de Teou-keou {Djdti)^ une once de Long-nao (Karpoùra), et un Ching (dixième de boisseau) de l’espèce de riz appelé Kong-ta-jin-miK Les grains sont plus gros que ceux des haricots noirs, et ils donnent une bouillie d’un goût fin et parfumé ; les autres riz n en approchent pas. Il ne vient que dans le royaume de Maghada ; on ne le trouve nulle part ailleurs ; il est uniquement consacré à la nourriture du roi et des religieux les plus renommés. Telle est l’origine du nom qu’on lui donne. Chaque mois (le roi) lui envoyait trois teoa d’huile, et chaque jour la quantité nécessaire de beurre, de lait et des autres provisions. (Par ses ordres), un homme par (un Çramana) et imPolo-men (un Brahmane), dispensés de tous devoirs religieux, le promenaient sur un char, sur un éléphant ou en palanquin. Les dix mille religieux internes ou étrangers, qui habitaient le couvent de Nâlanda, prési-

1 Littér. « le riz qu’on fournit aux hommes éminents. J’ignore le nom indien.