Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/469

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
369
DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

l’étang et en but toute l’eau. L’étang s’étant tout à coup trouvé à sec, la multitude proclama la victoire de Çâripouttra.

Lao-tou-tcha fit paraître une montagne formée de sept matières précieuses, qui était embellie par des sources d’eau vive, des arbres, des fleurs et des fruits.

Çâripouttra fit paraître un guerrier armé d’une massue de diamant (vadjrapâni), qui, se bornant à montrer de loin la montagne avec sa massue, la brisa en un clin d’œil et la dispersa sans qu’il en restât un vestige.

Lao-tou-tcha et Çâripouttra continuent encore longtemps la lutte, mais, par la grandeur de ses prodiges, le dernier reste vainqueur. Il prêche la Loi à la multitude immense des spectateurs, qui, suivant leur conduite dans la vie antérieure, deviennent, les uns Çrôtâpannas, les autres Sacrĭdâgâmins ou Anâgâmins ; d’autres enfin obtiennent le rang d’Arhat. Les six maîtres de magie et tous leurs disciples embrassent la vie religieuse sous la direction de Çâripouttra. La lutte étant terminée, toutes les populations qui étaient accourues s’en retournèrent dans leur première demeure.

Alors Soudatta et Çâripouttra se rendirent dans le jardin et y tracèrent le plan du couvent.

Tous les détails qui précèdent sont extraits d’une légende de quarante-quatre pages in-folio, qui forme la vingt-quatrième section du recueil intitulée Chi-kia-pou.

FA-LA-PI.

Fa-la-pi (Vallabhî — Inde du sud). Si-yu-ki, liv. XI, f. 17 : « Le royaume de Fa-la-pi a six mille li (six cents lieues) de tour ; la capitale peut avoir trente li (trois lieues) de circonférence. Sous le rapport des produits du sol, de la température, des mœurs et du caractère des habitants, ce