tiques. Le roi est de la caste des Vâiçyas. Il est d'un caractère bouillant et son esprit est fécond en stratagèmes. Il y a huit couvents qui sont fort délabrés. On n'y voit que très-peu de religieux qui étudient le petit Véhicule [Hînayâna). On compte une dizaine de temples des dieux (Dévâlayas) que fréquentent environ mille hérétiques. »
En sortant de ce pays, du côté de l'est, Hiouen-thsang fit environ cinq cents li et arriva au royaume de Mo-t'ou-lo (Mathourâ — Inde centrale).
Po-lo-fa-to[1] (Parvata — Inde du nord). Si-yu-ki, liv. XI, fol. 21 : « Ce royaume a environ cinq mille li de tour, et la capitale vingt li. La population est fort nombreuse. Ce pays est soumis au royaume de Tse-kia [Tchéka) le terrain convient à la culture des graines légumineuses et du blé, et produit beaucoup de riz sec (c'est-à-dire qui vient sans irrigation). Le climat est tempéré ; les mœurs sont droites et pures. Les habitants sont d'im naturel vif et emporté ; leur langage est rempli d'expressions grossières. Ils sont très-versés dans les lettres et les arts, et Ton trouve parmi eux des partisans de l'hérésie et de la vérité. Il y a une dizaine de couvents où Ion compte un millier de religieux qui étudient à la fois le grand et le petit Véhicule. On voit quatre Stoûpas qui ont été construits par le roi Won-ycoa [Açôka]. Il y a vingt temples des dieux [Dévâhyas], Les hérétiques des différentes sectes habitent pêle-mêle.
« À côté de la capitale, il y avait un grand couvent où l’on comptait environ cent religieux, qui tous étudiaient la doctrine du grand Véhicule (Mahâyâna). Ce fut là que le maître
- ↑ Le Si-yu-ki donne moins correctement Po-fa-to.