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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

PO-TO-TCHOANG-NA-KOUE.

Po-to-tchoang-na-koue (le royaume de Pâtasthâna ?). Si-yu-ki, liv. XII, fol. 5 : « C’est un ancien pays du royaume de Tou-ho-lo (Toukhâra). Il a environ vingt li de tour ; la capitale, qui est située sur les flancs d’une montagne, a de six à sept li de tour. Ce royaume est traversé par des montagnes et des vallées où I’on voit s’étendre d’immenses plaines de sables et de pierres. Le sol est favorable à la culture des graines légumineuses et du blé ; il produit beaucoup de cannes à sucre, des noix et des poires de différentes espèces. Le climat est glacial ; les hommes ont un naturel dur et féroce ; ils n’observent ni les rites, ni la justice, et n’ont nulle connaissance dans les lettres et les arts. Leurs traits sont communs et grossiers ; ils s’habillent en général avec des étoffes de laine. Il y a trois ou quatre couvents où l’on ne compte qu’un petit nombre de religieux. Le roi est d’un caractère droit et sincère, et il a une foi profonde dans les trois Précieux. »

En sortant de ce royaume, au sud-est, Hiouen-thsang fit environ deux cents li au milieu des montagnes et des vallées et arriva au royaume de In-po-kien (Invakan ?).

POU-K’O.

Pou-k’o (Boukha — Boukhara). Si-yu-ki, liv. I, fol. 2 : « Ce royaume a de seize cents à dix-sept cents li de tour ; il est allongé de l’est à l’ouest et resserré du sud au nord. Sous le rapport des propriétés du sol et des mœurs, il ressemble au royaume de So-mo-kien (Samarkand). « Après avoir fait quatre cents li (quarante lieues) à l’ouest de Pou-k’o, on arrive au royaume de Fa-ti (Vadî ?). »