APPENDICE.
Hiouen-tshang a décrit cent trente-huit pays dans son Si-yu-ki (Mémoires sur les contrées de l’Ouest). Grâce aux deux expressions techniques que nous a fournies Tch’ang-choue (voy. la préface, p. xxxix), nous avons pu constater qu’il en a visité seulement cent dix, et que la connaissance des vingt-huit autres ne lui est parvenue que par la tradition orale ou écrite. Cette importante distinction nous a permis de dresser nettement la liste des uns et des autres. Elle fait disparaître, au premier coup d’œil, la confusion fâcheuse qui régnait dans le prétendu itinéraire de Hiouen-thsang (Fo-koue-ki, p. 375-399), le seul qu’on connût jusqu’à ce jour, et nous pouvons enfin suivre le voyageur depuis A-ki-ni (Kharachar), du moment qu’il aborde la frontière occidentale, jusqu’à Navapa, appelé par les anciens Chen-chen et Leou-lan (aujourd’hui le désert de Makhaï), qu’il traverse pour effectuer son retour en Chine.
1. A-ki-ni (Agni ? aujourd’hui Kharâchar).
2. Kio-tchi (Koutché),
3. Pa-lou-kia (Bâloukâ ? ).
4. Nou-tchi-kien (Noutchikan — Nouchidjan des Arabes).
5. Tche-chi (Tchadj — Sokasok des Arabes).
6. Feï-han.[1]
7. Sou-tou-li-se-na (Soutrisna — Osrouckna).
8. Sa-mo-kien (Samarkand).
- ↑ Sous les Thang, ce pays s’appelait Pa-han-na et Ning-yonen. Suivant Klaproth (Mémoires relatifs à l’Asie. p. 82), il répondait au Kôkand actuel.