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LE THÉATRE VIVANT
FRANÇOISE

Je ne sais point, je n’y ai jamais pensé, parce que jo ne veux pas devenir une vilaine fille, comme il y en a tar.t qui vont avec les garçons.

PIERRE

Enfin, qui peut empêcher une fille bâtie comme vous, et qui a du bien, de se marier ; c’est toujours pas la dot ?

FRANÇOISE, triste.

La dot, oui, c’est vrai, j’ai une dot, j’aimerais mieux pas n’en avoir ! {Vivement.) Et puis, pourquoi me parlez-vous de toutes ces affaires là, c’est des bêtises. (Elle retourne vers la porte de la maison).

PIERRE

Mademoiselle Françoise !

SCÈNE IV
PIERRE, FRANÇOISE, FLEUTIAUT
FLEUTIAUT, sur le pas de la porte.

Mes enfants, on a bu tout le bon vin !… C’est curieux, j’aurais parié qu’il en restait core dans le coin, j’avais compté les bouteilles.

PIERRE, riant.

Quand le maître est malade, le vin aussi !

FLEUTIAUT, posant une bouteille.

Enfin celui-ci n’est pas trop mauvais. (A Françoise). L’Oisette va-t’en appeler le soldat et Guillaume qui travaillent dans la grange, qu’ils viennent prendre un peu de courage par ici… {L’Oisette entre dans la grange).

(Il débouche une bouteille).