Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/119

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entrer et d’où elle ne pût sortir qu’avec peine. Il porta sa cruche au bord du puits, et, s’armant d’un bâton, il se retira à l’écart et épia le coupable. Quand les voyageurs eurent fini de boire, le chef des chacals enfonça, comme auparavant, sa tête dans la cruche.

À peine eut-il bu, qu’il la frappa contre terre sans pouvoir la briser. En ce moment le brâhmane l’accabla de coups de bâton et le tua.

Du milieu des airs, un dieu prononça ces Gâthâs[1] :

« Des êtres intelligents ont parlé avec bienveillance, mais le méchant n’a point écouté leurs représentations.

  1. Le mot sanscrit gâthâ, signifie vers, stance.