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blanc, rongeaient ensemble les racines de l’arbre. Aux quatre coins de l’arbre, il y avait quatre serpents venimeux qui voulaient le piquer, et au-dessous un dragon gorgé de poison. Au fond de son cœur, il craignait à la fois le venin du dragon et des serpents et la rupture des racines. Il y avait sur l’arbre, un essaim d’abeilles qui fit découler dans sa bouche cinq gouttes de miel ; mais l’arbre s’agita, le reste du miel tomba à terre et les abeilles piquèrent cet homme ; puis un feu subit vint consumer l’arbre.

L’arbre et le désert figurent la longue nuit de l’ignorance ; cet homme figure les hérétiques ; l’éléphant figure l’instabilité des choses ; le puits figure le rivage de la vie et de la mort ; les racines de l’arbre figu-