Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/205

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il acheta une hache, qui était la chose la plus précieuse du monde ; mais il n’en connaissait pas la valeur. Il l’emporta et s’en servit pour couper des bâtons qu’il vendait afin de subvenir à ses besoins. À force de servir, la hache s’usa presque entièrement. Le vieillard rencontra un grand marchand d’un royaume étranger, qui s’appelait Sarva. Dès que celui-ci eut vu la hache, il en comprit la valeur et demanda au vieillard s’il voulait la vendre. « Elle me sert, répondit-il, à couper des bâtons pour gagner ma vie ; je ne la vends pas.

— Je vous donnerai cent pièces de soie, lui dit Sarva ; pourquoi ne la vendriez-vous pas ?

— Je n’y puis consentir, répondit le vieillard.