Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/238

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compagnons, et qu’on arrive dans un remous ou près d’un écueil, il faut faire comme ceci, comme cela ; tantôt se servir du gouvernail, tantôt jeter l’ancre. Je connais complètement tous les secrets de la navigation. »

Après l’avoir entendu parler ainsi, tous ses associés eurent une foi profonde dans ses paroles. Ils arrivèrent bientôt au milieu de la mer ; mais, au bout de quelque temps, le pilote tomba subitement malade et mourut. Le fils du maître de maison prit sa place ; et quand le navire eut rencontré un violent remous et un impétueux rapide, il cria à haute voix aux matelots : « Faites ceci ! faites cela ! » Mais le navire tourna sans pouvoir avancer jusqu’à l’île des pierres précieuses (Ceylan) ; tous les marchands