Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/246

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

afin d’éblouir le peuple ; voilà la cause de son aveuglement. Il porte un flambeau pour éclairer les autres, et ne sait pas s’éclairer lui-même ! »

Après avoir prononcé ces gâthâs, il interrogea le Brâhmane et lui dit : « Si les hommes sont plongés dans les ténèbres, nul ne l’est plus que vous ; et cependant vous entrez dans les grands royaumes en tenant pendant le jour un flambeau allumé. Toute la science dont vous vous faites gloire n’a pas l’étendue d’un atome ! »

(Extrait de l’ouvrage intitulé : Fa-kiu-pi-yu-king, ou Livre des comparaisons tirées des livres sacrés.)