Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/46

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S’il voulait lutter de talent avec moi, je ne saurais lui tenir tête. Il faut que je lui demande des leçons et que j’apprenne son métier. »

Aussitôt, il demanda au fabricant d’arcs la faveur de devenir son disciple. Il travailla avec ardeur, et, dans l’espace d’un mois, il acquit complètement l’art de fabriquer des arcs. Tout ce qu’il faisait était si admirable qu’il effaçait son maître. Il le récompensa généreusement, puis il prit congé de lui et partit. Il arriva dans un autre royaume où il fut obligé de traverser un fleuve. Il y avait un batelier qui faisait mouvoir sa barque avec la vitesse d’un oiseau. Fallait-il tourner, monter ou descendre, il lui imprimait une vitesse sans égale. Le jeune homme songea encore en lui-même et