Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/57

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— Sire, répondirent-ils, il vient d’un oiseau dont le cri est odieux ; on l’appelle Ouloûka (un hibou). »

Sur-le-champ, le roi exaspéré envoya de différents côtés une multitude de gens pour chercher l’oiseau. Ses serviteurs eurent bientôt pris et apporté au roi le coupable volatile. Le roi ordonna de plumer le hibou tout vivant, de sorte qu’il éprouva de cuisantes douleurs et se sauva sur ses pattes. Quand il fut revenu dans la plaine, tous les oiseaux lui dirent : « Qui est-ce qui vous a mis dans ce piteux état ? » Le hibou, qui était gonflé de colère, se garda bien de s’accuser lui-même. « Mes amis, dit-il, c’est un perroquet qui est l’unique cause de mon malheur. »

Le Bouddha dit, à cette occasion : « Une