Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/71

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— Il y a le paon, dirent d’autres oiseaux ; sa queue brille des plus riches couleurs, et sa vue seule réjouit les yeux. Il est digne d’être roi.

— Cela ne convient pas, répliquèrent les autres oiseaux.

— Quelle en est la cause ?

— Quoiqu’il ait des plumes charmantes, il est dépourvu de honte. Toutes les fois qu’il fait la roue, il étale impudemment la laideur de son corps. Voilà pourquoi cela ne convient pas. »

Un oiseau dit : « Prenons le hibou pour roi. En voici la raison : le jour il se tient en repos, et la nuit il veille et fait sentinelle. Il pourra nous garder. C’est lui qui mérite d’être roi. »

La multitude des oiseaux approuva cet