Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/73

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En achevant ces mots, il se présenta devant la multitude des oiseaux, s’éleva au-dessus de l’assemblée en agitant ses ailes, et leur dit d’une voix respectueuse : « Je souhaite que vous écoutiez l’humble avis que je viens d’émettre. »

En ce moment, la multitude des oiseaux prononça ces vers : « Un être intelligent connaît la justice et n’a pas besoin d’être mûri par les ans. Quoique vous soyez jeune, vous avez une prudence qui répond aux exigences du temps. »

En ce moment le perroquet, flatté de l’opinion des oiseaux, prononça ces vers : « Si vous m’en croyez, vous ne prendrez pas le hibou pour roi. En effet, quand il sera joyeux, s’il montre sa figure, il terrifiera constamment les oiseaux. À plus forte