Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/89

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Dans ce moment, un laboureur ayant entendu le Bouddha dire à Ananda qu’il y avait là un serpent venimeux, se dit en lui-même : « Il faut que j’aille le voir. Pourquoi le religieux a-t-il dit que c’était un méchant serpent venimeux ? »

Il y alla aussitôt, et vit un monceau d’or pur. Il se dit alors : « Ce que le Samanéen (religieux) appelle un serpent venimeux, est du bel et bon or. » Il le ramassa et l’emporta dans sa maison. Cet homme, qui auparavant était pauvre au point de ne pouvoir se procurer des habits et des aliments, devint, par la découverte du trésor, riche et opulent ; de sorte qu’il regorgea tout à coup de mets exquis et de somptueux vêtements. Les espions du roi, étonnés de sa for-