Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/97

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titude des créatures pour les nourrir » Dans ce moment, notre perroquet voyant que ce maître du champ avait eu, par avance, l’intention de faire l’aumône, alla dans les guérets quand les grains furent en maturité, et en recueillit pour les offrir à son père et à sa mère. Le maître du champ était alors occupé à faire sa moisson. Ayant vu une multitude d’oiseaux qui emportaient des épis, il entra en colère, tendit un filet et prit le perroquet. Celui-ci dit au maître du champ : « Précédemment, vous aviez l’intention de faire l’aumône de vos grains et ne connaissiez point l’avarice. Voilà pourquoi j’ai osé venir ramasser des grains de riz. Pourquoi aujourd’hui m’avez-vous pris dans un filet ? Or, un champ est comme une mère et les grains comme un père ;