Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/175

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achète une selle et une housse ; | au marché du midi, elle achète un long fouet.

Le matin, elle dit adieu à son père et à sa mère ; | le soir, elle passe la nuit sur le bord du fleuve Jaune. | Elle n’entend plus le père et la mère qui appellent leur fille ; | elle entend seulement le sourd murmure des eaux du fleuve Jaune. | Le matin, elle part et dit adieu au fleuve Jaune. | Le soir, elle arrive à la source de la rivière Noire. | Elle n’entend plus le père et la mère qui appellent leur fille ; | elle entend seulement les sauvages cavaliers de Yen-chan.

— « J’ai parcouru dix mille milles en combattant ; | j’ai franchi avec la vitesse de l’oiseau les montagnes et les défilés. | Le vent du nord apportait à mon oreille les sons de la