Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/181

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dresse et le désir de plaire. | Des fleurs nouvellement cueillies se balancent légèrement sur leur tête, | et des anneaux d’or pendent à leurs oreilles. »

À la troisième veille, la jeune religieuse pense et soupire. — « Je vois le disque arrondi de la lune[1] | qui se tourne vers l’occident, | pendant que je suis au temple, plongé dans une rêverie silencieuse. » | Elle lave ses mains pour brûler de l’encens, et prononce : — « ’O-mi[2] !

« Nan-wou Rouan-chi-in ! Nan-wou

  1. Chez les Chinois, la lune, personnifiée sous le le nom de Tchang-’o, préside à l’amour et au mariage ; son disque arrondi est le symbole d’une heureuse union.
  2. O-mi, ou ’O-mi-to-to, (Amita, le même que Amitayous) est le nom d’un Bouddha. Kouan-chi-in répond en sanscrit à Avalôtités’vara, et Nân-wou, à Namô (Adoration à).