Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/183

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

retourne sur ma couche humide de larmes, | et je retombe dans un vide affreux. »

À la cinquième veille, la jeune religieuse s’endort jusqu’à l’heure où le ciel se colore des premiers rayons du jour. — L’oiseau kinhi se dresse sur la branche, et entonne le chant matinal qui annonce l’aurore. | « Je récite les prières sacrées, mais mon âme ardente est en proie aux plus cruels tourments. | Je n’ai qu’une pensée, je ne forme qu’un désir : | c’est de descendre de la montagne pour chercher un époux, »

Elle laisse échapper une plainte contre son père, un murmure contre sa mère : — « Il ne fallait pas, non, il ne fallait pas m’enfermer dans un cloître. | Une chose m’étonne, une chose me confond : | c’est la ré-