Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/209

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lorsque, tout à coup, on entend frapper à la porte.

Iu-kong prend sa lampe, et va voir d’où vient ce bruit. Il aperçoit un homme portant un vêtement noir et un bonnet carré, et dont la barbe et les cheveux étaient à moitié blanchis par l’âge. Ce personnage lui fit un profond salut, et alla ensuite s’asseoir. « Mon nom de famille est Tchang, dit-il à Iu-kong, j’arrive d’un long voyage. J’ai entendu vos soupirs et vos plaintes, et je viens exprès pour vous consoler dans votre détresse. »

Iu-kong fut rempli d’étonnement, et lui donna toute sorte de marques de déférence et de respect. « Pendant ma vie entière, dit-il à Tchang, je me suis livré aux lettres et à la pratique de la vertu, et cependant je n’ai pu obtenir jusqu’ici aucun avance-