Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/245

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Le ministre Wang-yun, étant rentré chez lui, réfléchit aux scènes sanglantes qui s’étaient passées au milieu du festin. Il s’assit sur une natte, mais il ne put trouver le repos. Il prit son bâton, et alla à pied dans le jardin situé derrière sa maison.

Comme il regardait le ciel en versant des larmes, et l’âme en proie aux pensées les plus déchirantes, tout à coup il entendit des soupirs et des sanglots qui partaient d’un pavillon voisin, appelé Meou-tan-ting. Wang-yun se glisse furtivement ; il aperçoit une femme de sa maison : c’était une musicienne d’une beauté accomplie, nommée Tiao-tchan. Dès son enfance, elle avait été admise parmi ses comédiennes. Wang-yun, voyant qu’elle était douée d’une rare pénétration, lui avait fait