Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

en conclure que je dois être regardé comme le supérieur.

— Moi, dit l’oiseau, comme je demeurais au milieu de ce Pippala, j’en mangeais les fruits et je rendis un jour des pépins qui ont donné naissance à cet arbre[1]. On peut en conclure que je dois être regardé comme le plus âgé. »

L’éléphant reprit la parole et dit : « C’est le plus ancien qui mérite de recevoir des hommages. » Aussitôt, il se plaça derrière le singe, et l’oiseau prit le premier rang. Comme ils voyageaient dans cet ordre, les autres animaux, les ayant vus, leur en demandèrent la raison. « Tels sont, répondirent-ils, les marques de déférence et de

  1. Littéralement : Grana cum stercore exierunt.