Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

À son réveil, le lion chercha les petits du singe et ne les trouva plus. Ayant levé les yeux, il aperçut un vautour qui les tenait au haut d’un arbre. Il adressa la parole au vautour et lui dit : « J’avais reçu les petits du singe qui avaient été confiés à ma garde. Mais je ne les ai pas protégés avec assez de vigilance et de soin, et vous en avez profité pour les prendre et les emporter. De cette manière, j’ai manqué de foi ! Je vous en prie, rendez-les-moi. Je suis le roi des quadrupèdes, et vous, vous êtes le maître des oiseaux. Notre noblesse et notre puissance sont égales. Il serait juste de me les rendre.

— Vous ne connaissez pas les circonstances, lui répondit le vautour. Maintenant, je meurs de faim ; qu’ai-je besoin de