Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/94

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fortune. Comment se fait-il que je sois opprimée par un autre oiseau et que j’aie perdu ma liberté ?

— Dans quel endroit, lui dit le Faucon, trouverais-tu ta patrie et ta liberté ?

— C’est, répondit-elle, dans les sillons qu’on laboure que je trouverais ma patrie, et que je pourrais échapper au danger. C’est là qu’est la patrie de mon père et de ma mère. »

Le Faucon parla à la Caille d’un ton arrogant et lui dit : « Si je te lâchais et te permettais de retourner au milieu des sillons qu’on laboure, pourrais-tu t’échapper ? »

La Caille ayant réussi à s’échapper des serres du Faucon, s’en retourna au milieu des sillons, se fixa au pied d’une grosse