Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/100

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mit à faire du bruit dans la maison, à gronder les servantes, à frapper les valets, et à déménager les effets de son père. Le vieillard s’en aperçut, et la douleur qu’il en ressentit avança encore le terme de ses jours. La jeune femme ne cessait de pleurer et de gémir. L’enfant lui-même n’alla point en classe, et resta dans la chambre pour veiller son père.

Le gouverneur, sentant que sa fin approchait, fit appeler auprès de lui son fils aîné, et prenant un registre qui contenait les titres de ses terres et de ses maisons, et l’état de toutes les personnes attachées à son service, il le lui remit et lui dit : « Chen-chu n’a que cinq ans ; il a encore besoin qu’on s’occupe de son entretien. Sa mère est trop jeune pour administrer ma maison ; si je lui donne