Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/104

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soit né d’une femme du premier ou du second rang, c’est toujours un fils. Si donc un père se laisse guider par une aveugle partialité, et donne tout à l’un au préjudice de l’autre, il ne peut échapper aux traits de la raillerie.

— Ces observations, reprit le gouverneur, ne changeront rien à mes volontés ; j’ai mes raisons pour agir ainsi. Profitez du temps que je vis encore pour mettre votre fils sous la tutelle de Chen-k’i ; et, tôt ou tard, quand je ne serai plus, choisissez-vous un mari selon votre cœur, avec qui vous puissiez finir heureusement le reste de vos jours. Mais gardez-vous de demeurer auprès d’eux ; ils vous abreuveraient de peines continuelles.

— Quelles paroles se sont échappées de votre bouche ? s’écria Meï-chi. Votre servante appartient à une famille de lettrés ; elle