Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/164

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dëpit et de colère, il sut se contenir et déguiser, sous un visage riant, les sentiments qui l’agitaient. Chacun préparait d’avance le compliment qu’il devait adresser au magistrat. Ils n’attendirent pas longtemps.

Tout à coup, on entendit dans le lointain un bruit de voix confuses ; il fut facile de juger que c’était le seigneur Teng qui arrivait.

Chen-k’i arrangea son costume et sa toque, et se disposa à aller le recevoir. Ceux d’entre les parents qui étaient les plus âgés, et qui avaient l’usage du monde, attendaient le magistrat dans une attitude grave et respectueuse. Les plus jeunes, faciles à intimider, se tenaient debout et l’œil fixe, ou bien allaient furtivement à l’entrée de la