Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/19

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Liu-pou suivit Wang-yun. Arrivé à sa maison, il descend de cheval et entre avec lui dans un appartement retiré.

« Général, lui dit Wang-yun, pourquoi avez-yous adressé à un vieillard comme moi d’aussi cruels reproches ?

— On est venu m’annoncer que vous aviez conduit une jeune femme dans l’hôtel du premier ministre. Si ce n’est pas Tiao-tchan, qui est-ce ?

— Général, vous ignorez ce qui s’est passé.

— Comment puis-je savoir le secret de vos affaires ?

— Hier, le premier ministre, se trouvant à l’audience impériale, s’approcha de moi et me dit : « J’ai quelque chose à vous demander ; demain j’irai vous trouver chez vous. »