Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/216

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dre un peu de repos : vos pleurs ne peuvent rappeler à la vie celui que nous venons de perdre. »

Mais lui, se jetant à genoux devant Lieou : « Monsieur, dit-il en sanglotant, l’an dernier, j’ai perdu ma mère ! Plût au ciel que je fusse descendu dans la tombe avec elle ! Mon père et moi, nous retournions dans notre pays natal, espérant y trouver un peu d’argent pour faire les obsèques de ma mère. Tout à coup, nous avons été assaillis par ce déluge de neige. Le vent, le froid, les mauvais chemins, nous exposaient à mille dangers. Votre bienfaisance nous a préservés des rigueurs de la faim et des intempéries de la saison. Ainsi le Ciel semblait nous devenir favorable ; mais, hélas ! le mal est venu fondre sur