Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/223

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et la déférence que la piété filiale la plus tendre peut inspirer.

Mais le temps s’écoule avec la rapidité de la flèche qui fend les airs. Il y avait déjà deux ans que Lieou-fang demeurait dans la maison de Lieou. On était dans les jours les plus brûlants de l’automne. Le vent, la pluie, la tempête, exerçaient de continuels ravages. Les eaux du grand canal, gonflées subitement, s’élevaient quelquefois à la hauteur de cent coudées, et leur sourd bruissement répandait au loin l’épouvante. Le nombre des barques que le fleuve engloutissait était incalculable.

Un jour, sur le midi, Lieou-fang était occupé dans la boutique. Il entend un bruit confus, accompagné de pleurs et de gémissements. « C’est sans doute un incendie, »