Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/241

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nées, je reviendrai vous servir pour vous prouver ma reconnaissance.

— Cette conduite fait l’éloge de votre cœur, répondit Lieou ; loin de vous retenir, j’applaudis avec joie à votre piété filiale. Oserais-je vous demander le jour de votre départ ?

— Puisque je vous ai prévenu, et que j’ai obtenu votre agrément, répondit Lieou-ki, demain matin je me mettrai en route.

— Eh bien ! reprit Lieou, permettez-moi de vous chercher un bateau commode.

— La route par eau est sujette à mille dangers. Peu s’en est fallu, vous le savez, que je ne périsse au milieu des flots. D’ailleurs, je n’ai pas l’argent nécessaire pour un tel voyage : je préfère retourner par terre.