Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/258

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pourrons reposer en paix auprès des neuf fontaines qui arrosent le sombre empire. »

Les deux fils, fondant en larmes, reçurent à genoux ces dernières instructions.

Lieou et sa femme languirent encore pendant deux jours, mais le troisième ils avaient fermé les yeux.

Nous essayerions en vain de peindre la douleur des deux frères. Ils pleurent, ils gémissent, ils accusent le ciel et la terre ; ils voudraient donner leur vie pour celle de leurs parents, ou du moins les suivre dans la tombe.

Aussitôt, ils préparèrent avec toute la magnificence possible, les cercueils et les linceuls funèbres, et firent appeler plusieurs bonzes pour réciter pendant neuf jours