Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/272

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— Nous sommes liés ensemble depuis bien longtemps, et notre affection est celle de deux frères tendrement unis : comment oserais-je ouvrir la bouche sur un tel sujet ?

— Si c’est en effet une demoiselle, dit Kin-ta-lang, qui empêche que vous ne deveniez son époux ? Cette union ne fera que fortifier les sentiments qui vous animent l’un pour l’autre. »

Après avoir causé quelque temps, Kin-ta-lang fit servir à manger. Lieou-ki resta à table avec son ami, et il était déjà fort tard quand il songea à s’en retourner chez lui.

Lieou-fang vint le recevoir ; et, le voyant un peu étourdi par les fumées du vin, il lui donna le bras et le conduisit jusque dans sa chambre.