Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

yun s’empresse de le relever et de rappeler l’usage de ses sens :

« Général, j’ai laissé échapper des paroles imprudentes ; je vous en supplie, apaisez votre colère.

— Je jure que je tuerai ce monstre pour laver mon déshonneur. »

Wang-yun, lui fermant la bouche avec sa main : « Taisez-vous, général ! vous allez compromettre ce vieillard, et vous exposez toute sa famille à être exterminée ?

— Un homme de cœur vit à la face du ciel et de la terre : pourrait-il ramper honteusement sous le joug des autres ?

— Avec vos talents, avec votre héroïque courage, vous l’emportez cent fois sur Han-sin, et cependant Han-sin s’éleva au pouvoir suprême. Pourriez-vous, général, rester