Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/78

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À peine le gouverneur l’a-t-il aperçue, qu’un trouble secret s’empare de ses sens et se répand sur son visage ; ses yeux étincellent, tout son corps tressaille, il reste muet d’admiration.

Après avoir fini de laver ses vêtements, la jeune fille quitte le bassin, et s’éloigne sur les pas de la dame à cheveux blancs. Notre vieillard l’observe avec une inquiète émotion, la suit des yeux, et remarque qu’après avoir dépassé plusieurs maisons du village, elle va frapper à la porte d’une petite cabane blanche, dont l’accès était défendu par une haie de bambous entrelacés. Elle entre et disparaît.

Le gouverneur retourne en toute hâte sur ses pas, appelle le fermier, et lui expose en détail la rencontre qu’il vient de faire.