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même plan que cette corde, soit qu’elle touche le but, soit qu’elle ne le touche pas.

Claquètte (J. âx). Les cliquettes. Elles consistent en deux rectangles de bois de 15 centimètres sur 5 environ, entre lesquels on place l’index, et auxquels, par le pouce et le mouvement de la main, on fait exécuter les roulements de tambour les plus variés.

Tout bois peut servir à la confection de ces cliquettes.

Certaines sont même faites d’ardoise, mais les meilleures de toutes sont en hêtre (di fawe).

Coide (Pochî ou sât’ler à l’). Le saut à la corde, bien connu. V. grande coide, intrer d’vins, p’tite coide, tambour, tic tic, creux.

Coine. Les quilles 4 et 5. (V. fig. au mot bèye.)

Coirner. Frapper très obliquement de sa bille une paroi quelconque.

Coirnètte (J. è). Même signification que coirner.

Coleûr di châsse (J. âx). Les couleurs de bas. Un nombre indéterminé de joueurs, souvent de petites filles, s’assoient, ou s’accroupissent contre un mur de manière que tous les bas disparaissent au regard. Ce sont des enfants perdus. Un gardien veille sur eux, et le colloque suivant s’établit entre lui et la mère qui s’enquiert de sa progéniture, en gémissant : Hi ! Hi ! Hi ! Qu’avez-v’ donc mèmére ? Hou ! J’a pièrdou tos mès èfant ! Quélle coleûr di châsse aveu-t-il donc ! Bleûve. Vo-l’-là louquîz. Et l’enfant qui porte les bas bleus s’enfuit, poursuivi par sa mère qui finit par la rattraper, et lui donne des taloches en le reconduisant à la maison. Tous les enfants retrouvés, le jeu recommence. Pour varier, le gardien donne à chaque joueur la couleur de bas qu’il veut.

Colon qui vole (J. â). Pigeon vole !

Côp. Coup. De l’expression : li côp ou l’ péle qui sert à désigner le trimeur, au commencement d’une partie. On dit que