Page:Julien l’apostat - Défense du paganisme par l’empereur Julien, en grec et en françois, 1769, tome 1.djvu/6

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Votre génie a illustré les sciences ; vos vertus, votre désinteressement ont rendu ceux qui les cultivent respectables : vous avez montré à l’Univers qu’un véritable philosophe préfere la tranquillité aux richesses, & aux emplois les plus distingués. Après avoir refusé les offres d’une grande Souveraine, vous n’avez pas accepté celles d’un Roi illustre par ses victoires ; l’admiration que vous montrez pour ses éminentes qualités, n’a pu vous engager à perdre cette liberté si nécessaire aux savans. La justesse de votre esprit vous a fait connoître, que la cour ne doit pas être le séjour d’un philosophe. Votre exemple, Monsieur, sera une leçon bien utile pour ceux qui sauront en profiter : mais je crains (pour le malheur de la république des lettres) qu’il ne soit plus loué qu’imité. Les hommes ne commencent à sentir le prix de leur liberté, qu’après l’avoir per-

due ;