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Page:Jundt - Hans fantaisie allegorique pour tous, 1883.djvu/28

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La Terre promise


Un jour, il se trouva avoir faim, et cependant il avait mangé toutes les vaches et toutes les chèvres à deux cents lieues à la ronde.

Il s’assit, triste et désolé, sur le bord d’un beau fleuve coulant majestueusement sur un lit de cailloux d’or. Son œil énorme eut bientôt découvert sur la rive opposée des pâturages merveilleux, des habitations riantes et fleuries, des vergers remplis de fruits, des troupeaux nombreux et gras, des chateaux où respirait l’opulence, des fabriques aux cheminées immenses.

— Ce pays a l’air riche, se dit-il, il ferait bien mon affaire. Si j’allais y faire une petite promenade !

Et il mit dans le fleuve un pied, puis l’autre, et attendit la nuit pour achever sa traversée.