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Page:Juranville - La civilité des petites filles, Ed. 2.djvu/100

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LA CIVILITÉ DES PETITES FILLES.


dans des cérémonies publiques toiles que baptêmes, mariages, enterrements ; n’oubliez pas qu’on vous jugera sur votre extérieur et que partout votre tenue devra être irréprochable.

Lorsqu’on est invité à l’enterrement d’un parent, d’un ami ou même d’une simple connaissance, il est bon d’y assister. Une affaire importante peut seule dispenser d’accomplir cet acte de sympathie et de bienséance qui ne coûte guère et auquel les familles sont très sensibles.

Si l’on n’a pas de vêtements de deuil proprement dits, il faut, autant que possible, en mettre de couleur sombre.

Si l’on suit un convoi, il faut avoir un maintien grave, éviter de parler haut, surtout de rire. Prendre part, avec ses voisins, à des entretiens gais ou d’affaires, est insulter à la douleur d’une famille.

On accompagne jusqu’au cimetière le convoi d’un parent ou d’un ami ; on peut se retirer au sortir de l’église si le défunt est une simple connaissance.

Les hommes qui rencontrent un convoi funèbre ou passent devant un cercueil exposé saluent respectueusement et les femmes s’inclinent. Dans le dernier cas, beaucoup de personnes s’arrêtent pour jeter de l’eau bénite sur le mort.

Que l’on assiste à un baptême, à un mariage ou à un enterrement, il faut se tenir convenablement à l’église, éviter les airs dissipés, les chuchoteries et ne pas troubler les offices ou le recueillement des personnes qui prient. Seuls les gens grossiers suivent les cérémonies d’un œil curieux ou moqueur. Vous rougiriez d’être inconvenant dans la maison de votre hôte, pourriez-vous faire moins dans la maison de Dieu ?


Règles des deuils.


La durée des deuils varie suivant les pays ou les provinces ; mais on peut dire que s’il n’y a aucun inconvé-