Page:Justification de J. J. Rousseau, 1766.djvu/25

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ſéquent je doive reſſentir plus vivement la dureté de votre Lettre, cependant je ne puis m’empêcher d’eſtimer les principes qui vous l’ont dicté ; vous auriez pû me ſoupçonner d’un peu de foibleſſe, mais jamais de trahiſon. N’attendez pas que je me juſtifie ; un homme qui eſt parvenu à mon âge ſans qu’on puiſſe lui reprocher la moindre perfidie, doit trouver ſa juſtification dans ſa vie paſſée. Je ceſſerai de vous ſervir, depeur de vous paroître encore plus ſuſpect, & je ne me chargerai de vos intérêts, que quand vous ſerez convaincu que je mérite toute votre confiance.