Page:Justin - Apologies, trad. Pautigny.djvu/207

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blique les mauvais démons et les divinités qui commettaient les crimes racontés par les poètes, et aussi Homère et les autres poètes, et il en détournait les hommes, et les exhortait à chercher à connaître par la raison le Dieu qu’ils ignoraient. « Il n’est pas facile, disait-il, de trouver le Père et le Créateur de l’univers, et quand on l’a trouvé, il n’est pas sûr de le révéler à tous. » [7] C’est ce qu’a fait notre Christ, par sa propre puissance. [8] Personne ne crut Socrate jusqu’à mourir pour ce qu’il enseignait. Mais le Christ, que Socrate connut en partie (car il était le Verbe et il est celui qui est en tout, qui prédit l’avenir par les prophètes et qui prit personnellement notre nature pour nous enseigner ces choses), le Christ fut cru non seulement des philosophes et des lettrés, mais même des artisans et des ignorants en général, qui méprisèrent pour lui et l’opinion et la crainte et la mort ; car il est la vertu du Père ineffable et non une production de la raison humaine.

XI. Nous ne serions pas mis à mort, les méchants et les démons ne seraient pas plus forts que nous, si la mort n’était due à tous les hommes en général. Nous sommes heureux de payer notre dette. [2] Mais je pense qu’il est bien et à propos de rappeler à Crescens et à ceux qui partagent son aveuglement le mythe de Xénophon. [3] Il dit qu’arrivant à un carrefour, Héra-